Vers un Green IT ? Constats et pistes d’actions
Deux ans d’enquête pour écrire son livre « L’Enfer numérique : voyage au bout d’un Like», dans lequel le journaliste Guillaume Pitron rappelle les origines du numérique et explique comment ce nouvel outil de la communication a des conséquences catastrophiques sur notre environnement.
Et comme le dit Guillaume Pitron, » Internet est partout, mais dans le monde réel, on ne le voit pas ! Les géants du net font tout pour faire disparaitre leurs infrastructures, sous couvert de filiales qui ne portent pas leur nom… Ils cherchent ainsi à se rendre intouchables au sens physique du terme, pour se rendre intouchables au sens figuré du terme afin de ne pas être attaqués sur leur impact environnemental, notamment en matière de consommation d’eau et d’électricité.
Avec quelques chiffres indicateurs donnés par l’auteur, sur l’enfer numérique : 34 milliards de $ d’équipements de matériel – Chaque année, 5 000 Tour Eiffel rejetées en déchets numériques – Une consommation électrique mondiale de 10 % par les acteurs du numérique – 3,7% des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur civil aérien mondial.
Alors quelles sont les conséquences physiques de la dématérialisation ? Comment les données impalpables pèsent-elles sur l’environnement ? Quel est le véritable bilan carbone du numérique ?
Enfin, comment les entreprises peuvent-elle aller vers un Green IT plutôt qu’un greenwashing ?
Autant de questions que les utilisateurs d’outils connectés en tout genre ne se posent pas poursuit Guillaume Pitron citant par exemple la jeune génération avide du net. Et pourtant dit-il, la légèreté du net pourrait bien s’avérer insoutenable.
Trois ans après sa formidable enquête sur les dessous des énergies vertes, « La guerre des métaux rares », Guillaume Pitron nous propose une enquête fascinante qui interroge le coût matériel du virtuel et nous donne quelques clés pour relever ces nouveaux défis..
Interview réalisée par Julien Merali, General Manager IT d’Agora Managers