La ville de Demain avec Jean de Giacinto, architecte
Le sujet de la construction urbaine sans artificialisation touche à des enjeux majeurs pour l’avenir de nos villes. À cette problématique, s’ajoute la nécessité de concevoir des immeubles zéro carbone et de prévoir la réversibilité des espaces pour s’adapter aux évolutions sociétales et technologiques.
Dans ce rendez-vous de l’Agora des Directeurs Immobiliers, l’architecte Jean de Giacinto* nous propose des solutions concrètes et réalistes pour répondre de manière responsable et durable à ces défis de la ville de demain.
La réhabilitation des espaces urbains, l’utilisation de matériaux durables, la flexibilité et réversibilité des espaces et les innovations technologiques (IA, Modélisation BIM, impression 3D) sont autant de pistes qu’il explore à travers des exemples de constructions. Des approches qui montrent que l’architecture et l’urbanisme peuvent jouer un rôle central dans la transition écologique et offrir des réponses adaptées aux besoins actuels et futurs.
Lionel Cottin : Jean, est-ce que l’on peut bâtir la ville de demain sans artificialiser ?
Jean de Giacinto : Je le pense et je vous ai un dire deux mots. Alors la fameuse ZAN, Zéro artificialisation nette, est une loi récente du 20 juillet 2023. Cette loi nous invite à repenser l’architecture et la fabrique de la ville. Et c’est vrai que les villes aujourd’hui se densifie, se régénère, se revitalise.
Et c’est un phénomène qui a tendance à un fort développement étant donné le mouvement démographique que nous connaissons. Donc, on peut se poser la question du devenir des villes. Donc pour cette question, on a choisi quelques images que l’on va commenter et quelques points qui montrent les mutations urbaines aujourd’hui.
Il y a plusieurs scénarios dans les mutations urbaines : la renaissance des bâtiments anciens et l’architecture historique.
Ici, à Brooklyn.
Un autre exemple est le quartier de Shoreditch à Londres, longtemps délaissé et aujourd’hui devenu trendy, très à la mode.
Un autre exemple dans le nord de la ville de Milan, le projet emblématique du Bosco Verticale construit par Stefano Boeri. C’est impressionnant puisqu’on est non seulement dans la recherche, mais aussi dans l’image de la ville de demain, c’est-à-dire comment l’architecture et le végétal vivent ensemble. Et il a travaillé avec des horticulteurs, des botanistes pour construire ce projet. Et c’est vraiment une réalisation tout à fait exceptionnelle.
Et il y a d’autres exemples à Berlin comme le Potsdamer Platz, qui donne une vision urbanistique avec la renaissance des quartiers historiques aussi.
Un deuxième scénario qui est intéressant, auquel j’ai réfléchi, c’est qu’aujourd’hui, on peut aussi construire la ville sur elle-même, c’est-à-dire par surélévation ponctuelle, par addition ou soustraction. Alors addition, il y a les dents creuses. C’est le cas de ce projet de l’Atelier du Pont à Paris avec des logements sociaux.
Les dents creuses sont ces espaces intermédiaires ou des espaces vides entre des bâtiments ou entre des espaces urbains. c’est un sujet très intéressant pour reconstruire la ville.
Ensuite, nous avons des friches et on régénère des îlots. Avec le plein et le vide, on fait des démolitions ciblées et c’est là où l’on voit que toutes ces démarches, addition et soustraction font que la ville se reconstruit. C’est très intéressant.
Une autre proposition sur comment construire la ville sans artificialiser, c’est la ville sur pilotis. Alors on peut voir quelques exemples avec des bâtiments qui libèrent le sol, où les immeubles sont en lévitation.
On crée des espaces, des activités sous les bâtiments, des fonctions qui peuvent être naturelles, voire rurales. On peut trouver des jardins, des espaces publics.
Pour moi, la ville sur pilotis est un des scénarios de l’avenir de la construction. On a un très bel exemple de l’équipe OMA en Ontario ou AAVP à Paris.
Alors un dernier scénario, pour minimiser l’impact au sol et utiliser le moins d’espace possible, c’est faire un urbanisme dense en hauteur comme à New York, ou en Chine, Singapour, Abu Dhabi, Dubaï, etc.
En France, nous sommes encore un peu réticent avec l’urbanisme en hauteur et ce, afin de protéger les centres-villes et des villes historiques.
Jean de Giacinto : Oui, parce qu’on a un patrimoine qui est fort, une histoire qui est forte et on n’est pas dans une démarche de table rase où l’on démarre à zéro et on construit comme à Dubaï.
On invente ce qui n’existe pas. Nous, on tient compte de l’urbain, on tient compte de notre histoire, de l’existant et donc c’est beaucoup plus difficile de faire émerger des projets qui sont totalement radicaux.
Après le zéro artificialisation nette, on va parler du zéro carbone. Les réglementations se renforcent à mesure que le réchauffement climatique s’accélère. L’immobilier et la construction font partie des secteurs qui doivent revoir leurs méthodes, leurs procédés de fond en comble. Comment atteindre ce zéro carbone ?
Jean de Giacinto : Aujourd’hui, les formes d’habitat durable sont émergentes. On le voit dans l’architecture contemporaine. Elles sont beaucoup plus fluides et on va voir des exemples.
Ce qui est intéressant, c’est que cette émergence des bâtiments zéro carbone est un format qui conteste le modèle fonctionnaliste de la ville tel que l’on avait étudié avant. Donc maintenant, on sent vraiment cette mutation.
Alors l’Autriche est le pays où les acteurs du bâtiment sont à l’avant garde des technologies vertes et de la construction bois. C’est un pays déjà qui est au cœur de l’Europe, qui a une masse forestière importante. Mais je crois que c’est même dans leur philosophie. Nous, on est beaucoup plus méditerranéen comme l’Italie, l’Espagne et autre, avec un rapport particulier avec la pierre.
Eux ont un autre rapport avec les forêts. Donc architectes et bureaux d’études travaillent avec le tissu industriel et ils proposent vraiment des architectures novatrices comme ce lotissement tout bois à Maierhof de Feld72 très intéressant dans la vallée alpine.
Alors en France, on n’est pas non plus totalement à l’écart de cette démarche avec par exemple une réalisation de Mathis, un immeuble de bureaux Nexity à Marseille. C’est un bois lamellé collé croisé et qui a obtenu le 2e prix lors du Prix national de la construction bois 2015, catégorie équipements publics et bâtiments tertiaires.
Alors quel est l’objectif ? L’objectif aujourd’hui, c’est de doubler la part du bois dans le BTP. C’est ce qu’on essaye de faire nous, dans les projets. Parce que la neutralité carbone, elle est impérative, il faut l’obtenir sur le plan écologique, elle est indiscutable. Mais une partie des émissions de CO2 est liée à la consommation énergétique ou opérationnelle, c’est-à-dire à l’énergie consommée pendant l’utilisation des bâtiments, et une autre, à la fabrication et au transport et au choix des matériaux.
Donc, il faut comprendre bien comment tout cela s’articule et il y a des logiciels qui aident les architectes et les bureaux d’études à concevoir ces nouveaux bâtiments dits zéro carbone.
Pour arriver à réaliser ces bâtiments zéro carbone, il y a deux voies principales : la première, c’est l’abandon quasi total des énergies fossiles. Donc il faut abandonner tout ce qui est gaz, pétrole et charbon. Et la deuxième, c’est l’évolution de l’acte de bâtir et dans cette évolution, j’ai noté quatre principes.
Le premier principe, c’est un processus de fabrication et de recyclage des matériaux qu’on ne faisait pas à l’époque. Un deuxième processus est la construction et la déconstruction des bâtiments que l’on met en œuvre.
Le troisième, ce sont les contraintes liées aux constructions en bois et l’évolution de la réglementation qui permet aujourd’hui de construire en bois, car les bureaux de contrôle étaient très frileux. On n’arrivait pas à construire en bois à cause notamment de la sécurité incendie.
Et le quatrième point, c’est l’hybridation des structures. On avait tendance plus facilement à faire un bâtiment tout en béton ou alors tout en acier, alors qu’aujourd’hui, on fait du bois-béton, du métal-bois. Et l’hybridation est une démarche qui va dans ce sens.
Alors on peut voir ici, l’immeuble HoHo Wien en Autriche, qui est l’une des plus hautes tours en bois du monde.
Alors il faut savoir quand même qu’à Bordeaux, nous avons à Euratlantique, la plus haute tour de France en bois, si ça n’a pas été détrôné. C’est la résidence Hypérion construite par Eiffage avec 55 mètres.
Et on a également une référence très connue en Angleterre, à Londres, le Building Tour BedZED de l’architecte Bill Dunster, une construction zéro carbone.
Et de votre côté, vous avez réalisé l’extension de l’Université de Nouvelle-Calédonie.
Jean de Giacinto : Absolument. C’est en 2012, un concours pour les Jeux du Pacifique. Nous avons réalisé deux bâtiments en parallèle. Ils sont mixtes béton-bois. Le corps principal est monté sur pilotis et il épouse la topographie de la colline face à la mer.
Et vous avez des des terrasses, des passerelles en bois qui créent une enveloppe bioclimatique. Et son enveloppe bioclimatique a plusieurs fonctions : circulation de l’air, protection solaire et surtout protection aux vents cyclonique. C’est une belle aventure au bout du monde, non loin du Centre culturel Tjibaou de Renzo Piano, une construction en bois d’une très grande beauté, d’une très grande poésie.
Quelques mots sur la place des activités en ville. Par exemple, des grands centres tertiaires depuis le développement du télétravail. Comment voyez-vous évoluer ces questions ?
Jean de Giacinto : Aujourd’hui, on parle de mobilité, de nomadisme, de télétravail, de co-working. C’est vrai que cela transforme la dynamique de l’espace : colocation, Airbnb, l’habitat protégé, intergénérationnel. Tout cela remet en cause tous les concepts d’appropriation et de partage social. Et c’est intéressant.
Donc on voit apparaître des bâtiments hybrides dans leur habitabilité. Et c’est dans leur fonction qu’ils peuvent évoluer dans le temps. On voit donc des parkings qui se transforment en habitation. Ou alors des bureaux qui peuvent se transformer en espace de vie, et cetera. Donc nous, nous sommes tous conscients de ces évolutions.
Et il y a un exemple que l’on va montrer, de l’agence Dietrich | Untertrifaller Architectes en Autriche qui a construit à Strasbourg cet ensemble de logements qui se transforment selon les exigences des habitants.
C’est-à-dire que la structure est prévue pour se transformer. Au-delà de la sécurité et de l’efficacité énergétique, le rôle premier de l’architecte et du maître d’ouvrage a été de donner un sens à l’agencement, de régler les proportions, la lumière, de concevoir un environnement et une société où les habitants peuvent s’épanouir.
Et donc ça, c’est assez intéressant de voir ces programmes novateurs.
On voit aussi cette fameuse maison de l’agglomération de Lorient que tu as réalisée.
Jean de Giacinto : Ce projet de pôle tertiaire, La Maison de l’Agglomération de Lorient, est situé à l’entrée du port sur l’Esplanade du Péristyle. C’est un programme que l’on a proposé, qui est ouvert sur la ville. Et quand on regarde comment il se décompose, il y a quatre partie : la première partie, c’est le socle qui est ancré dans le granit et qui regroupe toutes les fonctions publiques.
Sur ce socle, vous avez un auditorium de 214 places. Il y a un espace d’exposition, une brasserie, un forum de 1200 places, un parking. Et au-dessus du socle, on émerge avec les pilotis. Il y a une surélévation de douze mètres de haut du bâtiment principal qui est monté sur 124 pilotis et qui libère ce grand espace, ce parvis avec un escalier monumental orné de balises rouges et bleues qui symbolisent le balisage maritime du port.
Et ainsi, on fait pénétrer l’espace public à l’intérieur du bâtiment. Ça, c’est le point numéro deux : les pilotis.
Le point numéro trois dans l’architecture du projet, c’est le massif. Le massif, c’est 8000 mètres carrés de bureaux, 300 postes de travail, des terrasses panoramiques aussi accessibles au public. C’est-à-dire que l’on fait vraiment le lien entre le privé et le public. Et il y a des façades double-peau bioclimatiques qui sont constituées d’écailles de verre avec du bois massif reconstitué de pin.
Le quatrième point, c’est la lumière qui pénètre, qui transperce ce massif. Et il y a trois grands puits de jour qui permettent à la lumière de rentrer profondément jusqu’en bas et d’éclairer l’espace et les pilotis. Donc là, je ne peux que remercier Norbert Métairie, qui était Président de Lorient Agglomération et maire de Lorient à l’époque, qui nous avait dit une phrase que j’avais notée : « Je souhaite que la maison de l’agglomération soit un lieu citoyen, un lieu public, un lieu de vie au cœur de la ville et non pas uniquement un immeuble de bureaux. »
Une vision politique.
On va parler de l’instauration annoncée d’un permis de construire réversible, soit la réversibilité des bâtiments. Alors on en parle depuis un moment, mais dans les faits, il y a très peu de bâtiments tertiaires qui se sont transformés en logements. Est-ce que vous croyez à ce type de bâtiment ?
Jean de Giacinto : La réversibilité et la durabilité sont devenues des impératifs incontournables. Ce sont deux concepts étroitement liés et ils influencent la manière dont les architectes vont concevoir les bâtiments. Aujourd’hui, non seulement on doit considérer l’esthétique de nos créations, bien sûr, mais on est obligé d’envisager une architecture comme un processus évolutif et adaptable sur le plan programmatique, spatial et énergétique, puisque des changements, même programmatiques, vont tellement vite.
On démarre même un programme, et avant de finir la construction du bâtiment, on nous demande de modifier le programme. C’est une nouvelle approche programmatique de construire. Et cette réversibilité est devenue une exigence fondamentale. Il faut l’intégrer dès la conception.
Donc, elle implique une anticipation des changements d’usage, une prévention de l’obsolescence des bâtiments, des créations d’espaces capables de s’adapter à des besoins changeants. Au fil du temps, les bâtiments sont conçus pour être modifiés, réaménagés, voire déconstruits, sans laisser de traces significatives sur l’environnement. Donc, cela sous entend que dès la conception, on est obligé de tout remettre à plat.
Alors dans les exemples de réversibilité, on est obligé de concevoir des bâtiments à faible impact environnemental, contribuer à la décarbonisation du secteur de la construction, s’adapter au changement climatique, utiliser des matériaux durables d’efficacité énergétique, réduire les empreinte carbone tout au long du cycle de vie des bâtiments. Et cette approche représente un changement totalement nouveau dans l’architecture contemporaine.
Flexibilité, durabilité, responsabilité environnementale, voilà trois exemples qui illustrent cette démarche.
Aujourd’hui, on nous demande de construire des espaces, des plateaux montés sur pilotis, des structures de planchers qui permettent la réversibilité. Donc, il ne faut pas que les structures soient une contrainte.
Donc on arrive à des sortes de bâtiments squelette qui sont les plus délicats et les plus aériens possibles, pour laisser la plus grande liberté à l’intérieur, de recomposer l’espoir et de construire comme on veut et de vivre comme on veut.
Est-ce l’intelligence artificielle va permettre de créer ces nouvelles structures ?
Jean de Giacinto : C’est l’architecture du futur. L’environnement digital bouleverse tous les modes de conception. C’est vrai que les techniques de l’intelligence artificielle et l’apparition des logiciels, des modélisations avec des solutions BIM permettent, via des outils de réalité virtuelle, de rendre la phase projet plus interactive. Alors on travaille déjà avec ces méthodes BIM ! Tout se dématérialise et les modèles numériques facilitent les simulations. On voit les confrontations, l’évolutivité des projets et cela permet aussi d’anticiper des coûts énergétiques, les opérations de maintenance. Donc l’intelligence artificielle est une des réponses de l’architecture du futur.
Mais il y a une autre réponse.
Mario Cucinella, architecte, designer et universitaire italien, a construit à Ravenne, un premier modèle innovant de maison écodurable (en collaboration avec WASP), imprimé en 3D, c’est-à-dire une impression faite par une machine avec un bras robotisé qui construit des parois couche par couche de façon automatique, suivant des formes numérisées. Et on peut utiliser des matériaux différents, du mortier, du béton, du plastique, de la boue. Donc, on se rend compte que cette technologie-là a des coûts économiques puisqu’en 24 h, on fait la structure primaire. Après, la structure secondaire en termes de délais, c’est la même chose que dans des bâtiments classiques.
Donc on est vraiment dans une période expérimentale et face à la pénurie de main-d’œuvre et des besoins en termes d’habitation, ces habitats 3D vont se généraliser d’ici 10 ou 20 ans.
Donc c’est quand même une révolution parce qu’on choisira son esthétique, son modèle et on va vers des formes liées à cette technologie, pas habituelles.
Nous sommes là dans l’architecture du futur. Alors bien sûr, il y a encore le système de préfabrication qui existe et qui est plus classique. Mais entre la technique de l’IA et la construction 3D, nous sommes vraiment dans l’architecture du futur.
Propos recueillis par Lionel Cottin, Directeur de la Rédaction d’ANews Workwell.
*LA BIO : Jean de Giacinto
Architecte diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Bordeaux, Jean de Giacinto travaille sur des programmes multiples, principalement publics, développant une écriture architecturale qui se caractérise par des bâtiments contextuels, sensibles, en relation avec le climat et le paysage environnant et par une recherche approfondie sur les enveloppes extérieures.
Lauréat de concours d’envergures en France ou à l’étranger, il réalise actuellement le collège de Champier (2018) et vient de livrer le groupe scolaire Gustave Eiffel (2017).
Parmi ses réalisations, on compte le lycée et pôle sportif Jean Moulin (2017) reconstruit à Revin et l’extension de l’Université de Nouméa (2012) en Nouvelle-Calédonie ou la Bibliothèque Universitaire Florence Delay (2009) réalisée à Bayonne.
Egalement concepteur Lumière et membre ACE depuis 1998 , Jean de Giacinto met en lumière le patrimoine architectural de Bordeaux : la Base sous-marine située au cœur des Bassins à Flots (Projet « Red Curtains » en 2000), les candélabres bi-matière de la Rocade (1998), la passerelle Eiffel (Projet « XXL light » en 2012, un projet récompensé par le prix national ACEtylène en 2012).
Ses réalisations ont été récompensées par de nombreux prix tels que l’Archidesign Club Award 2015 pour la Maison de l’Agglomération de Lorient et l’Archidesign Club Award 2017 pour le lycée Jean Moulin à Revin. L’agence a également été nominée à l’Équerre d’argent 2016 et au prix Mies Van der Rohe Award 2017.
Depuis 2005, l’agence Jean de Giacinto Architecture Composite est installée aux Glacières, à Bordeaux Caudéran et depuis 2015, il s’est associé avec Léo Rival et Matthieu Béchaux pour fonder Les Glacières Architecture.